Pénurie sur le marché du travail : profitable aux freelances

Les statistiques de l'UNIZO, de l'UCM, de Graydon, du Conseil économique et social flamand (SERV) et du SPF Économie, entre autres, révèlent un accroissement du nombre de freelances dans notre pays. Pénurie sur le marché du travail oblige, les entreprises emploient davantage d’indépendants.

Ce ne sont que des estimations, car le recensement des freelances est malaisé. Statbel fixe le plancher de chiffre d'affaires des freelances à 500.000 euros par an. Un seuil peut-être trop élevé, sachant que, selon l'enquête annuelle de l'Unizo, à peine 1% des freelances interrogés déclarent gagner plus de 100.000 euros par an.

Des profils spécialisés

Le marché de l'emploi belge compte environ un quart de million de freelances. Quinze d'entre eux travaillent pour le spécialiste de la communication numérique Ogilvy & Social.Lab Belgium, aux côtés des 91 employés permanents.

“Une stratégie délibérée: 60% de nos freelances sont des profils créatifs, notamment des directeurs artistiques, des motion designers et des copywriters”, précise Cédric van Kan, CFO. “Des profils difficiles à trouver sur le marché du travail. Avec la plupart des freelances, nous travaillons sur la base de projets.”

Moins chers que les employés

Les employeurs font appel aux freelances aux moments les plus chargés ou lorsque ces indépendants disposent d'une expertise particulière. Ils sont fréquemment sollicités dans le cadre d'un projet. “L'avantage pour l'employeur est que les freelances sont généralement disponibles et que les coûts restent gérables”, déclare Katrien Penne, analyste au SERV.

“Sur le long terme, les freelances sont moins chers”, prolonge Cédric van Kan. “Vous payez leur expertise mais pas les cotisations de sécurité sociale, l'assurance maladie, la voiture de fonction, etc. D'autre part, la responsabilité des employeurs est souvent plus claire parce qu’elle est mentionnée dans un contrat de travail. En revanche, les employés sont parfois plus impliqués dans l'entreprise que le freelance, qui travaille pour plusieurs clients.”

Rémunération et lieu de travail

“Le contenu de la mission, le lieu et le lien de confiance avec leur partenaire: voici les trois facteurs principaux qui poussent les indépendants à accepter un projet”, déclare Ruben Lombart. En tant que directeur de HR Partners, il place des freelances spécialisés en ressources humaines chez ses clients.

“Outre les conditions financières, la flexibilité (lieu et temps de travail) qu’offre nos clients   jouent  bien sûr aussi un rôle. t. La continuité est très importante. De plus en plus de freelances sont très attentif à la qualité des missions ainsi quaux opportunités de prolongation ou de nouvelles missions.”