Il faut aller chercher la compétence là où elle se trouve

Dans un monde où la digitalisation s'impose chaque jour un peu plus, l'organisation traditionnelle du travail est aujourd'hui révolue. Les tâches sont réorganisées de manière innovante et plus flexible.

"Auparavant, le responsable décidait du plan et des objectifs de travail. Il les répercutait ensuite sur son équipe. Aujourd’hui, le manager doit aller chercher la compétence là où elle se trouve, que ce soit au sein de son organisation ou en dehors, si nécessaire." explique Bernard Hullaert.

Maintenant, " Les sociétés nous font de plus en plus part de leurs besoins et des résultats à atteindre. Sur base de ces informations, nous leur proposons le consultant compétent dans le ou les domaines qui leur font défaut. Les combinaisons de connaissances très spécifiques sont de plus en plus demandées. Le client veut une personne qui puisse être capable de comprendre, à la fois, les enjeux du juridique et du payroll, par exemple."

Des équipes autogérées pour répondre aux nouveaux besoins

Bernard Hullaert a du réorganiser la manière de travailler de son département, Partena Plus, pour répondre aux nouvelles demandes du marché.

"Le premier pas vers une organisation innovante du travail devait venir en interne. Nous nous sommes donc posés beaucoup de questions pour finalement, organiser différemment les compétences que nous avions en interne. Nous voulions répondre tant aux besoins de nos clients que de nos collaborateurs et ce, de la manière la plus agile et la plus rapide possible. Tout en gardant la qualité et la motivation." appuie Bernard Hullaert.

Partena Plus travaille de plus en plus en "équipes autogérées". Formée d'une dizaine de personnes, ces équipes multi-métiers ont un cadre de travail, des objectifs à atteindre et des règles à respecter. Chaque équipe s'auto-organise autour d’un projet et ce, en fonction des compétences de chacun.

Actuellement une trentaine de consultants sur 120 travaillent selon ce principe. "C'est une organisation plus souple du travail, plus agile que la méthode traditionnelle. Beaucoup de sociétés ne sont plus intéressées par développer des compétences juridiques ou de ressources humaines en interne. Les consultants externes, qui viennent en renfort chez le client, se sentent impliqués dans le projet, même s'ils n'appartiennent pas à la société."

Vers un nouveau statut pour le travailleur?

L’organisation traditionnelle du travail est dépassée. Actuellement, un changement s’opère. "De nombreuses personnes souhaitent plus de flexibilité comme par exemple travailler par projet au lieu de travailler pour un employeur fixe" souligne Bernard Hullaert.

"Ce type de changement économique impacte les départements RH. Heureusement, avec la nouvelle législation sur le travail, des cadres juridiques se mettent en place pour intégrer davantage de flexibilité pour les travailleurs et les employeurs". Par exemple, les nouvelles règles en matière de télétravail sont simplifiées et apportent une sécurité juridique supplémentaire pour les entreprises.

À terme, Bernard Hullaert pensent qu'il faudra aller vers un nouveau statut du travailleur où il pourra davantage être maître de son travail. Une route qui va être longue mais dont le premier pas vient d'être franchi. 

Vers une organisation de travail plus flexible ?

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