Les licenciements collectifs ont visé 5.087 emplois en 2019

Auteur: L'Echo (16/01/2020)
Temps de lecture: 3min
Date de publication: 17/01/2020 - 15:17
Dernière mise à jour: 13/02/2023 - 15:58

Sur les cinq dernières années, la statistique des intentions de licenciements collectifs de 2019 est la deuxième plus "légère". Mais les plans de Proximus ont perturbé l’analyse.

 

L’an dernier, 81 entreprises ont annoncé leur intention d’enclencher une procédure de licenciement collectif en Belgique. Ces procédures Renault visaient au total 5.087 emplois, selon les chiffres publiés jeudi soir par le SPF Emploi. C’est le deuxième bilan annuel le moins lourd sur les cinq dernières années, mais il faut ajouter d’emblée que la statistique 2019 ne reprend pas les 1.900 licenciements dévoilés en début d’année par Proximus, car l’entreprise semi-publique ne dépend pas de la réglementation sur les licenciements collectifs. Ceci précisé, les entreprises ont décidé de supprimer globalement 940 postes de moins que l’année précédente (6.027 emplois).

Sur les cinq dernières années, le pire bilan avait été enregistré en 2016, avec 12.042 emplois visés, tandis que l’année 2017 avait été socialement la plus légère, avec 3.829 emplois visés. Avec 5.087 travailleurs concernés par les annonces, 2019 s’apparente au cru 2015 (5.209 postes).

Un secteur se détache des autres l’an dernier, celui de la transformation du métal. A lui seul, il a représenté 1.533 licenciements, loin devant l’agroalimentaire (653) et la distribution (489). Ces dernières années, la distribution avait payé un lourd tribut en termes de licenciements collectifs; sans marquer une rupture, 2019 montre néanmoins un mieux sensible sur ce plan.

Au quatrième trimestre, c’est le fabricant de biscuits Mondelez BE Manufacturing Services à Herentals qui a dévoilé la plus conséquente annonce avec 201 postes menacés. On retiendra aussi les plans Renault publiés sur la période par le fabricant d’ampoules Signify, soit l’ancien Philips Lighting, avec 121 emplois, par le centre de distributon d’outils pour le travail des métaux Seco Tools (88 emplois), par la banque ABN Amro à Berchem (70 emplois) et par la chaîne de magasins pour vêtements d’enfants Orchestra Premaman (51 jobs).

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Sur l’année entière, c’est le sidérurgiste wallon NLMK Clabecq qui a fait la plus grosse annonce: 290 emplois, de peu devant le tréfileur Bekaert (281 licenciements). La fermeture de 16 magasins Match et Smatch a coûté 210 emplois. Le fabricant de pièces automobiles Punch Powertrain constitue un cas particulier, puisqu’il a fait successivement deux annonces de plans Renault, pour 188 puis pour 120 emplois; si l’on additionne les deux programmes, il devance NLMK Clabecq.

Le SPF recense aussi les plans Renault clôturés: il mentionne le nombre de licenciements effectivement notifiés aux travailleurs en regard des intentions initiales des entreprises.

Pour l’année écoulée, sur les 4.526 travailleurs initialement concernés, 4.311 ont effectivement perdu leur emploi. Autrement dit, 215 d’entre eux ont préservé leur poste à l’issue de la procédure Renault.

Par comparaison, en 2018, sur 5.602 travailleurs initialement visés par leur employeur, 514 avaient finalement maintenu leur emploi (5.088 licenciés).

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