13 mauvaises raisons de ne pas se lancer comme indépendant

Auteur: By Partena Professional
Temps de lecture: 9min
Date de publication: 09/08/2018 - 15:57
Dernière mise à jour: 12/06/2019 - 14:04

Graydon a recensé pour 2016 la création de 89 777 entreprises dans notre pays, soit 7 206 de plus qu’en 2015. Pour certains, le passage du rêve à la réalité a pris peu de temps. D’autres par contre auront attendu des mois, voire des années avant de se lancer comme indépendant. D’autres encore ne franchissent jamais le pas. Devenir indépendant ou pas... vous vous posez aussi cette question ? Qu’est-ce qui vous retient ? Nous allons parcourir 13 obstacles au démarrage d’une carrière en tant qu’indépendant. Et pourquoi ils ne devraient pas vous retenir.

1. Mon idée est-elle suffisamment solide que pour me lancer comme indépendant ?

La clé du succès réside dans une idée forte. Un concept unique dont vous êtes convaincu qu’il fera mouche. Pour vous lancer comme indépendant, vous ne devez pas nécessairement lancer une idée révolutionnaire, capable de rendre le monde meilleur. La conviction (et la persévérance nécessaire) vous permettra déjà d’aller loin. Mais il y a mieux encore que la seule conviction : la conviction accompagnée d’une étude de marché préparatoire. Cette étude vous permettra non seulement d’identifier vos clients et fournisseurs futurs, mais aussi vos concurrents potentiels. Des entretiens avec d’autres indépendants peuvent également vous en apprendre énormément à propos de vos chances de réussite. Vous disposerez ainsi d’une base solide sur laquelle commencer.

2. J’ai une idée forte, mais pas encore de plan

Chaque indépendant avec une activité prospère vous le confirmera : une idée géniale (comme de la conviction), c’est bien, mais cela ne suffit pas pour réussir. L’idée pour une activité indépendante ne prendra forme que lorsque vous en ferez (avant tout pour vous) un projet. Concrètement, utilisez pour ce faire un business plan dans lequel vous définissez votre projet et son évolution. Il englobe également un plan financier dans lequel vous calculez tout au maximum.

Conseil : dans cette phase délicate, partez déjà à la recherche d’un comptable ou expert-comptable. Il sera une caisse de résonance parfaite et examinera avec vous la faisabilité de votre projet. Voici des sujets qu’il est judicieux d’aborder avec votre comptable ou expert-comptable.

3. Devenir indépendant : puis-je le faire sans capital de départ ?

Strictement parlant, inutile d’avoir un capital de départ pour devenir indépendant. Mais dans la pratique, il est recommandé de prévoir suffisamment de ressources. Découvrez ici combien il vous en coûtera de démarrer en tant qu’indépendant. Il est également préférable d’avoir des réserves pour pouvoir surmonter les périodes creuses. Une fois encore : remettez-vous en à votre business plan et à votre comptable ou expert-comptable. Ce dernier sera en mesure de calculer les coûts de démarrage d’une activité indépendante, les frais de fonctionnement, les réserves nécessaires, etc. Découvrez ici plus d’informations à propos de votre capital de départ. Comment le rassembler et qui peut vous y aider ? Vous en saurez davantage après avoir lu « Comment lancer sa propre entreprise ? ».

4. Puis-je devenir indépendant sans avoir de connaissances de base ?

Rassurez-vous : personne ne naît dirigeant d’entreprise. La beauté du métier d’indépendant est qu’au fil du temps, vous vous forgerez de l’expérience, ferez évoluer votre entreprise, mais aussi votre propre personne. Sans avoir un chef qui vous évalue. Cette situation vous donnera l’occasion unique de vous muer à votre propre rythme (souvent ponctué d’essais et d’erreurs) en chef d’entreprise à succès. En commençant, vous devez cependant démontrer que vous disposez de connaissances de gestion de base suffisantes. Pour ce faire, plusieurs possibilités s’offrent à vous. Mais les choses sont en passe de changer : à partir du 1er septembre 2018, vous pourrez vous lancer sans cette attestation (valable uniquement en Région flamande).

5. Et devenir indépendant sans diplôme ?

Pour plusieurs professions (une longue liste de professions réglementées), vous devez présenter une preuve de compétence professionnelle (comme un diplôme) avant de pouvoir vous lancer officiellement. Imaginons que vous souhaitiez vous lancer comme plafonneur, esthéticienne ou opticien, vous devrez alors prouver avoir suivi la formation adéquate. Les choses sont aussi en passe de changer sur ce point. À partir du 1er janvier 2018, plusieurs professions seront supprimées de cette liste. Vous pourrez à partir de cette date lancer une activité indépendante dans ces professions sans diplôme ou autre preuve de compétence professionnelle.

6. Personne n’est indépendant dans ma famille

Votre grand-père était agriculteur, votre père fonctionnaire communal et vos frères et sœurs ont tous trouvé l’emploi de leur rêve auprès d’un employeur. Dans votre famille, on ne trouve aucun exemple d’indépendant à succès. Vous pourriez dès lors vous demander si cette carrière est bien inscrite dans vos gènes. Cette crainte n’est nullement justifiée. Prenez le temps de lire les récits d’entrepreneurs à succès. La probabilité est grande qu’eux aussi, ils aient des agriculteurs, fonctionnaires et salariés dans leur famille.

7. J’ai du mal à m’imaginer me vendre

Certaines personnes n’éprouvent aucune difficulté à se présenter spontanément à d’autres. Entre le rez-de-chaussée et le 15e étage, ils ont présenté leur affaire dans les moindres délais sous la forme d’un « elevator pitch ». D’autres font preuve d’un peu plus de retenue et voient leurs joues rougir lorsqu’ils doivent parler de leur propre affaire. Cette simple idée vous donne des vapeurs ? Se présenter, cela s’apprend, et chacun peut le faire comme bon lui semble. En d’autres termes : restez avant tout vous-même, et cela suffira à vous démarquer.

Conseil : quel type d’entrepreneur se cache en vous ? Déterminez votre profil d’entrepreneur avec HunchUp.

8. Je suis peut-être trop âgé que pour devenir indépendant

Il se peut que vous en arriviez à un moment où vous vous direz que c’est maintenant ou jamais. Si vous ne concrétisez pas maintenant votre rêve d’avoir votre propre entreprise ou activité indépendante, vous ne le ferez jamais. Mais n’êtes-vous pas trop âgé pour vous lancer dans quelque chose de nouveau ? N’ayez crainte : il n’y a pas d’âge pour devenir indépendant. Retrouver un nouvel employeur peut s’avérer plus complexe. C’est donc à vous de créer votre propre emploi. Et même après 60 ans, c’est possible. Le nombre de pensionnés poursuivant leur activité professionnelle sous forme indépendante est passé de 93 583 en 2015 à 99 075 en 2016, et rien ne semble arrêter cette progression. Votre riche expérience fera effectivement la différence sur le marché.

9. Un couple d’indépendants, est-ce possible ?

Un partenaire qui choisit la voie indépendante et l’autre qui, par souci de sécurité, opte pour un emploi de salarié : la combinaison familiale semble idéale. Mais l’autre doit-il laisser de côté son rêve d’indépendant, qui serait trop risqué ? Ne laissez pas ce rêve de côté tout de suite et commencez par faire vos comptes. Un bon business plan, ce compris un plan financier, peut inclure le revenu familial global. Il est préférable d’aborder cette question avec un expert en la matière : votre comptable ou expert-comptable.

Découvrez dans ce guide les questions que vous pouvez poser à votre comptable ou expert-comptable. Il y en a certainement plus que ce que vous auriez pu imaginer.



10. Devenir indépendant ? C’est l’insécurité sociale

En tant que salarié, c’est simple : votre employeur paie les cotisations sociales et veille à ce que vous puissiez bénéficier d’une sécurité sociale en cas de maladie ou d’incapacité de travail, lorsque vous avez des enfants, prenez votre pension, etc. En tant qu’indépendant, vous devez payer vous-même ces cotisations sociales. En échange de celles-ci, vous vous constituez effectivement des droits de sécurité sociale :

  • une allocation de maternité et des titres-services pour une aide-ménagère après la naissance

  • une allocation de naissance et des allocations familiales

  • une allocation d’incapacité de travail

  • un remboursement des frais médicaux en cas de maladie ou d’accident

  • une exonération trimestrielle des cotisations sociales en cas de soins de proximité

  • une allocation en cas de cessation temporaire si votre entreprise est victime d’une catastrophe naturelle, d’un incendie, d’une destruction, etc.

  • un droit passerelle (l’ancienne assurance faillite)

  • une pension mensuelle à la fin de votre carrière

Vous en apprendrez davantage dans cet article.Vous y trouverez un lien vers l’outil de simulation en ligne qui vous permettra d’optimaliser votre couverture sociale.

Vous pouvez même compléter cette sécurité sociale, afin de pouvoir (par exemple) bénéficier d’un revenu garanti en cas d’incapacité de travail de longue durée et de vous constituer une confortable pension. Compass, la caisse d’assurances sociales de Partena Profesionnal, vous en apprendra davantage à ce propos.

11. Je souhaite avoir des enfants

Parmi ceux qui optent pour le statut d’indépendant, il y a de nombreuses femmes. Plus d’un indépendant sur trois dans notre pays (366 958) est de sexe féminin.Et c’est précisément pour mieux pouvoir concilier vie privée et vie professionnelle que nombre de ces femmes sont devenues indépendantes. Rassurez-vous, même en tant qu’indépendante, vous bénéficierez de certaines prestations sociales. Un exemple ? Une jeune maman indépendante bénéficie d’une indemnité de maternité et (depuis 2017) de 12 semaines de congé de maternité à prendre de manière flexible. De plus, aucune cotisation sociale n’est à verser pour le trimestre de l’accouchement. Vous en apprendrez davantage dans cet article.En outre, vous recevrez 105 titres-services pour faire appel à une aide-ménagère après votre accouchement. Bonne nouvelle : depuis juin 2017, vous ne devez plus demander vous-même ces titres-services, Partena Professional vous demande si vous les souhaitez.

12. Je n’ose pas me lancer

Vous hésitez à vous lancer comme indépendant ? Un autre scénario est alors possible : devenir indépendant à titre complémentaire et continuer de travailler à temps partiel pour un employeur. Cette fonction de salarié vous permettra de constituer suffisamment de droits de pension et d’autres droits sociaux. Le grand avantage est que vous pourrez tester votre réussite sur le marché et vous développer jusqu’au moment où vous serez prêt à vous lancer à temps plein. Ou pas. Vous pouvez devenir indépendant à titre complémentaire si...

  • ... votre contrat de travail précise que votre activité salariée hebdomadaire moyenne représente au minimum un mi-temps

  • ... une fraction d’occupation moyenne est calculée en cas de contrats multiples (de courte durée)



Découvrez dans cet article comment devenir indépendant à titre complémentaire.

13. Devenir indépendant ? Je ne sais pas par où commencer

Devenir indépendant n’a rien de compliqué. Il y a cependant plusieurs choses à prendre en compte. Vous ne savez pas par où commencer ? C’est pourtant simple : téléchargez notre Guide Starters et découvrez les étapes que vous devez entreprendre avant de prendre votre envol.

Vous avez encore des questions ? Les experts de Partena Professional sont à votre disposition. Votre comptable ou expert-comptable vous y aidera. Nous vous accueillons également 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 dans notre guichet d’entreprise en ligne SmartStart Online

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