Le recrutement d‘un premier employé propulse le chiffre d’affaires (+44%) et la marge bénéficiaire (+63%)

« Les indépendants belges doivent franchir le pas du recrutement plus rapidement, afin de devenir de véritables entreprises »

Bruxelles, le 7 février 2019 – Un premier employé donne une grande impulsion sur la croissance du chiffre d’affaires (+44%) et la marge bénéficiaire (+63%) des petites entreprises, l’année suivant le recrutement. C’est ce qu’affirme le secrétariat social Partena Professional, après avoir effectué une recherche à multiple facettes auprès de ses clients.

« Chaque premier employé constitue le point de départ d'une véritable entreprise, ce qui augmente considérablement le chiffre d'affaires et la marge bénéficiaire. D’après nos chiffres et nos analyses, nous pouvons en conclure que les indépendants belges doivent davantage envisager le recrutement de personnel. », affirme Michel Halet, CEO adjoint de Partena Professional. L’analyse montre aussi que les indépendants surestiment les risques et les tracas liés au recrutement de leur premier employé.

Le secrétariat social a effectué une recherche à multiple facettes de près d’un millier d’employeurs qui ont démarré leurs activités en 2016, en combinant les données de Partena Professional avec les comptes annuels publiés. Les résultats ont été complétés par une enquête.

1er employé, un moteur de croissance

L’analyse de Partena Professional montre qu’engager un premier employé apporte une réelle plus-value à la performance financière. Les employeurs analysés ont engagé 1.047 employés au total. L’année suivant le recrutement, ces recrutements ont apporté une croissance du chiffre d’affaires de 44% et de la marge bénéficiaire de 63%, en moyenne. Le ratio de solvabilité fut quant à lui en croissance de 38%.

« Engager un premier employé apporte indéniablement une plus-value au sein des jeunes entreprises. Le recrutement constitue très probablement le moteur principal de leur croissance. »

- Wim Demey, Customer Intelligence Manager chez Partena Professional

« Les chiffres montrent qu'un tel recrutement crée un énorme dynamisme. Que ce soit en termes de chiffre d'affaires, de bénéfices et de solvabilité. Les chances de survie des entreprises qui embauchent sont également très favorables. », ajoute Michel Halet, CEO adjoint de Partena Professional.

En effet, deux ans après avoir embauché le premier employé, 866 entreprises étaient encore actives, ce qui constitue un taux de survie de 97%. En 2016, ces entreprises avaient engagé au total 1047 employés et en 2018, elles en employaient 1417, une augmentation du personnel de pas moins de 35%.

760.000 entreprises individuelles : qui franchira le pas ?

« Nous constatons qu'un premier employé renforce la confiance des entreprises car, très rapidement, les recrutements ont tendance à se succéder. Chaque premier employé constitue le point de départ d'une véritable entreprise, et ce sont ces entreprises qui font croître notre économie et notre prospérité », déclare Michel Halet.

Les entrepreneurs eux-mêmes indiquent que le risque économique pèse lourdement dans leur décision de recruter un premier employé : 29% des personnes interrogées ont affirmé qu’il s’agissait du principal obstacle.

Michel Halet de Partena Professional, « Sur base de ce constat, nous osons dire que les entrepreneurs belges surestiment les risques liés au recrutement. Il semble qu’on considère le recrutement d’abord comme un risque - alors que pour de nombreux travailleurs indépendants, cela donnera un énorme coup de boost à l’entreprise. Selon le SPF Economie, il existe environ 760 000 entreprises individuelles en Belgique. Partena Professional veut encourager les entrepreneurs à se poser la question : ‘Et si je m’agrandissais’ ? »

Outre le risque économique, l’enquête démontre que 33% des entrepreneurs voient principalement la charge administrative et ses tracas comme un frein. D’autres éprouvaient une réelle difficulté à trouver le bon candidat (32%) tandis que certains estimaient que le recrutement leur prendrait énormément de temps, chose qu’ils ne pouvaient pas se permettre (12%).

« Bien entendu, la pénurie de talents sur le marché du travail rend la recherche des bons profils plus difficile. Cependant, la peur des formalités administratives nous semble largement injustifiée. Embaucher quelqu’un à l’heure actuelle n’est pas une question de paperasse. », affirme Michel Halet.

1 employeur sur 3 passe à côté de l’avantage ONSS

Si engager son premier employé est un moteur de croissance, on constate que le travailleur indépendant ne se retrouve pas suffisamment dans l’administration de l’entrepreneuriat.

Seulement 63% des entreprises sondées ont eu recours à une réduction de cotisations de sécurité sociale lors de leur premier recrutement, pour un montant total de 1.897.212€.

Michel Halet rajoute : « Le recrutement du premier employé est encouragé par la sécurité sociale, mais un jeune entrepreneur sur trois n’est pas conscient du fait qu’il peut bénéficier d’avantages sociaux en engageant son premier talent. Il faudra donc davantage informer et guider les starters. »

« Sur une base annuelle, il ne faut pas sous-estimer cette réduction de contribution qui s’élève à environ 4 500€ par employé », remarque Wim Demey.

À quoi ressemble le premier employé ?

La principale raison pour laquelle les professionnels indépendants se sont décidés à engager quelqu’un est qu’ils avaient le sentiment de s’être trop écartés de leurs tâches principales (pour 45% des répondants).

Ils cherchaient une personne qui se chargerait des tâches comme la comptabilité, l’administration ou encore la logistique, leur permettant de libérer plus de temps. Les employeurs cherchaient également un profil comparable au leur, afin de pouvoir étendre la base de clients (40%).

Pour terminer, il s’avère que les jeunes entreprises créent des emplois de qualité : sur les 1047 employés recrutés au départ, la majorité d’entre eux était engagée sous contrat à durée indéterminée (68%), suivi du contrat à durée déterminée (21%) puis du recrutement d’étudiants (5%). Les autres formes de recrutement concernent les flexijobs. Dernier élément anecdotique : un peu plus de 3,5% des premiers employés ont plus de 60 ans et un peu moins de 1% sont, quant à eux, âgés de moins de 18 ans.

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