Flexi-jobs – la rémunération des travailleurs sous statut flexi-job

Auteur: Els Poelman
Temps de lecture: 5min
Date de publication: 13/08/2018 - 13:19
Dernière mise à jour: 08/05/2020 - 12:22

Les flexi-jobs sont une forme d’occupation flexible et peu coûteuse. L’employeur paie moins à un travailleur occupé sous le statut flexi-job qu’à un travailleur ordinaire, mais la différence n’est pas aussi grande qu’on le croit généralement.

Que doit-on payer ?

Un travailleur sous statut flexi-job perçoit les indemnités suivantes :

  1. un flexi-salaire de base : le tarif horaire de base minimum qui remplace le barème salarial ;
  2. des indemnités supplémentaires : tous les extras liés à une occupation dans le cadre d’un contrat de travail ;
  3. un flexi-pécule de vacances : un pécule de vacances « simple » payé immédiatement.

En bref : un travailleur flexi-job n’a pas droit au barème salarial sectoriel de la fonction qu’il exerce, mais il s’agit de la seule limitation notable. Ce type de travailleurs a bel et bien droit à toutes les autres indemnités inhérentes à une occupation dans le cadre d’un contrat de travail. Le droit aux congés annuels est, quant à lui, simplifié.

Le flexi-salaire de base

Le flexi-salaire de base est la rémunération de base, qui correspond à un taux horaire, du travailleur sous contrat flexi-job. Ce salaire n’est pas lié au barème et les barèmes de la commission paritaire compétente ne s’appliquent pas.

Au 1er janvier 2018, le flexi-salaire de base était de minimum 9,18 € par heure, quelle que soit la fonction. L’indexation suit celle des prestations sociales.

Le flexi-salaire de base fait l’objet d’une mention obligatoire dans le contrat-cadre.

Indemnités supplémentaires

L'employeur est tenu de payer les suppléments, primes, ... dus sur la base :

  • du droit du travail en général ;
  • des conventions collectives de travail conclues au sein du CNT ou de la commission paritaire de laquelle ressort le flexi-job (mais le barème sectoriel ne s’applique pas)
  • des CCT conclues au niveau de l'entreprise.

Quelques exemples :

  • complément de salaire travail du dimanche, travail de nuit,...
  • prime de fin d'année,
  • intervention déplacements domicile-lieu de travail,

Le flexi-pécule de vacances

Un flexi-job n’est pas soumis à la réglementation ordinaire sur les congés annuels, mais à une réglementation qui lui est propre, limitée à un pécule de vacances « simple » de 7,67 % payé immédiatement.

Le flexi-pécule de vacances de 7,67 % est fonction :

  • du flexi-salaire de base ;
  • de toutes les indemnités supplémentaires calculées dans la rémunération « brute » d’un travailleur ordinaire.

Le flexi-pécule de vacances couvre les « heures/jours de congé » non rémunérés au moment où ils sont pris. Il est versé par l’employeur, avec le flexi-salaire.

Il n'y a pas de double pécule de vacances.

Les travailleurs occupés dans le cadre d’un flexi-job peuvent prendre leurs « heures/jours de congé » en accord avec l’employeur actuel. Le nombre d’heures/de jours et le moment ne sont pas réglementés, mais un flexi-job est généralement effectué dans le cadre de contrats journaliers ad hoc de sorte que les « congés » ne sont en pratique pas à l’ordre du jour…

Dispositions sectorielles et flexi-jobs

Les commissions paritaires qui renferment des flexi-jobs (l’horeca et le commerce du détail) peuvent établir leurs propres dispositions sectorielles, à savoir :

  • augmenter le flexi-salaire de base ;
  • réserver un traitement spécifique aux avantages sectoriels (par ex. : la prime de fin d’année) dus dans le cadre d’une occupation dans un flexi-job.

Rien n’a encore été fait à ce niveau, mais si l’expansion des flexi-jobs connaît suffisamment de succès, des accords sectoriels pourraient être conclus exclusivement pour les flexi-jobs.

Quid des absences ?

Conformément au droit du travail, l’employeur est tenu d’indemniser les absences (couvertes par un contrat de travail flexi-job) en continuant à verser le salaire si la réglementation le prévoit. En raison de la nature spécifique d’un flexi-job, il s’agit d’une directive plutôt théorique, étant donné qu’il est habituellement question de contrats journaliers.

Exemple

Occupation de 2 jours de 7 heures dans le cadre d’un flexi-job. Supposons que l’occupation donne droit à un supplément de 10 % en vertu d’une CCT.

  • rémunération pour les 14h de prestation : 128,52 € (= 9,18 € x 14)
  • complément : 12,85 € (= 128,52 € x 10 %)
  • flexi-pécule de vacances : 10,84 € (= 141,37 € x 7,67%)
  • indemnité totale : 152,21 €

Les charges sociales et fiscales auxquelles cette rémunération est soumise feront l’objet d’un prochain infoflash.

Source : Loi du 16 novembre 2015 portant des dispositions diverses en matière sociale, telle qu’adaptée par la loi-programme du 25 décembre 2017 (MB 29 décembre 2017).

Auteur : Els Poelman

29-01-2018

Le site web de Partena Professional est un canal permettant de rendre les informations accessibles sous une forme compréhensible aux membres affiliés et aux non-membres. Partena Professional s'efforce d'offrir des informations à jour et ces informations sont compilées avec le plus grand soin (y compris sous forme d'infoflash). Cependant, la législation sociale et fiscale étant en constante évolution, Partena Professional décline toute responsabilité quant à l'exactitude, la mise à jour ou l'exhaustivité des informations consultées ou échangées via ce site web. D'autres dispositions peuvent être lues dans notre clause de non-responsabilité générale qui s'applique à chaque consultation de ce site web. En consultant ce site web, vous acceptez expressément les dispositions de cette clause de non-responsabilité. Partena Professional peut modifier unilatéralement le contenu de cette clause de non-responsabilité.