Que faire si vous êtes bloqué sur votre lieu de vacances ?

Auteur: Partena Professional (HR Service Provider)
Temps de lecture: 6min
Date de publication: 14/11/2024 - 12:11
Dernière mise à jour: 14/11/2024 - 12:16


Bruxelles, le 13 novembre 2024 - L'éruption volcanique sur l'île indonésienne de Flores perturbe considérablement le trafic aérien, tandis que les régions de Catalogne et d'Andalousie en Espagne sont toujours frappées par de fortes pluies. Que faire si les intempéries vous empêchent de retourner au travail à temps ? Partena Professional présente cinq solutions pour ceux qui peinent à retourner au travail à temps. Attendre et ne rien faire n'est pas une solution. Un conseil : dans tous les cas, contactez votre employeur le plus rapidement possible.

1. Utilisation de congés supplémentaires ou de repos compensatoire

C'est l'option la plus évidente. Utilisez les congés supplémentaires ou le repos compensatoire et comblez ainsi votre absence prolongée. C'est possible s'il vous reste des jours de congé ou si vous avez encore droit à un repos compensatoire. Les congés extra-légaux ou les jours de réduction du temps de travail peuvent également constituer une solution. Tout dépend de la situation spécifique. Avantage important : vous ne perdez pas de salaire. Toutefois, vous ne pouvez pas simplement prolonger vos vacances. Vous devez obtenir l'accord de votre employeur. Veillez donc à respecter les règles en vigueur dans votre entreprise. Vous les trouverez généralement dans le règlement du travail.

2. Congé pour raisons impérieuses

Le congé pour raisons impérieuses vous donne le droit de vous absenter du travail en raison d'un événement imprévu nécessitant votre intervention urgente et indispensable. Ces circonstances doivent être si graves qu'il vous est impossible de vous rendre au travail. 

Un exemple classique : votre maison est inondée ou votre enfant est hospitalisé. Vous ne pouvez pas invoquer un congé pour raisons impérieuses sans justification valable. Cependant, si vous êtes en vacances avec votre voiture ou votre caravane et que celle-ci est gravement endommagée, vous pouvez invoquer un congé pour raisons impérieuses. Cela ne sera pas le cas dans toutes les situations bien évidemment. Pour vous en assurer, contactez votre employeur et prenez des dispositions claires.

Le congé pour raisons impérieuses n'est pas illimité. Vous ne pouvez-vous absenter que pour la durée nécessaire, jusqu'à un maximum de 10 jours par année civile.

L’inconvénient est que ce congé n'est généralement pas rémunéré, sauf si d'autres dispositions ont été prises au sein de votre secteur ou de votre entreprise.

Par contre, l'avantage est que vous conservez une certaine flexibilité en tant que travailleur. Si vous êtes absent pour une raison impérieuse, vous devez en informer votre employeur à l'avance . Si ce n'est pas possible, faites-le dès que possible. Le congé ne doit être utilisé qu'aux fins pour lesquelles il a été autorisé. En outre, votre employeur peut vous demander de prouver la raison impérieuse. Conservez donc les documents utiles, par exemple ceux de votre agence de voyage.     

3. Suspension pour cause de force majeure

Si les circonstances vous empêchent d'exécuter votre contrat de travail, il peut s'agir d'un cas de force majeure qui suspend temporairement l'exécution du contrat de travail. D’aucun se souviendra de la fermeture de l'espace aérien en raison de l'éruption volcanique en Islande en 2010.

Trois conditions doivent être remplies :

  1. Il doit s'agir d'un événement soudain et imprévisible (l'événement pouvait pas être prédit). 
  2. L'événement doit être indépendant de votre volonté. 
  3. L'événement constitue un obstacle insurmontable pour se rendre au travail.

Si vous êtes complètement bloqué sur votre lieu de vacances pendant un certain temps en raison de conditions météorologiques défavorables ou d'une catastrophe naturelle, les deux premières conditions sont normalement remplies. La question de savoir si la troisième condition est remplie dépend des circonstances spécifiques. Vous devez être dans l'impossibilité totale de reprendre le travail. La catastrophe naturelle ou les intempéries constituent un obstacle imprévisible et insurmontable qui vous empêche de reprendre le travail à temps. Par exemple, pouvez-vous revenir d'une autre manière que celle prévue ? Dans ce cas, il n'y a pas de force majeure, même si la solution alternative est plus difficile ou plus coûteuse.

Là encore, il est essentiel que vous informiez votre employeur le plus rapidement possible si vous ne pouvez pas reprendre le travail pour cause de force majeure.

Pendant cette suspension, vous êtes absent du travail sans droit à une rémunération. Toutefois, sous certaines conditions, vous pouvez avoir droit à des allocations de chômage temporaire de l’ONEM. C'est le directeur du bureau de chômage de l'ONEM qui en décidera. Ce dernier prend une décision dans les plus brefs délais, mais il peut vous convoquer à un entretien ou enquêter sur les faits.

Un autre inconvénient est que vous aurez droit à moins de congés légaux l'année suivante. Ce congé n'est pas assimilé aux congés annuels.

4. Télétravail occasionnel

Si, pour des raisons de force majeure, vous êtes temporairement empêché d'exécuter votre travail sur votre lieu de travail habituel, le télétravail occasionnel peut être une solution. Bien entendu, cela doit être possible dans le cadre de votre travail et dans la pratique : vous disposez d'un ordinateur et d'un accès à l'internet....

L'avantage principal de cette solution est que vous travaillez et que vous avez donc droit à une rémunération.

En revanche, vous ne pouvez pas prendre la décision vous-même. Vous devez introduire une demande préalable auprès de votre employeur (par exemple par téléphone) et justifier votre souhait de télétravailler.

Votre employeur n'est pas obligé d'accepter cette demande, car il ne s'agit pas d'un droit absolu, mais s'il refuse, il doit vous communiquer les raisons de ce refus par écrit dans les plus brefs délais.

Travailler à l'étranger peut avoir des conséquences, non seulement en termes de fiscalité, et donc d'impôts, mais aussi en termes de sécurité sociale. Les télétravailleurs peuvent être amenés à payer des impôts et des cotisations de sécurité sociale dans le pays où ils télétravaillent. Toutefois, ce sera rarement le cas s'il s'agit seulement d'un court séjour dans le prolongement de vos vacances.

Du point de vue de l'entreprise, il peut y avoir des règles dans une convention collective ou dans le règlement du travail concernant le télétravail occasionnel, il est donc judicieux de les vérifier.

5. Congé sans solde

Enfin, vous pouvez envisager de prendre un congé sans solde. Le congé sans solde est une période pendant laquelle l'employeur et le travailleur décident d'un commun accord de suspendre temporairement le contrat de travail.

Vous devez donc obtenir l'accord formel de votre employeur. Vous n'avez droit à aucun salaire pendant cette période, et celle-ci aura une incidence sur vos droits aux congés légaux pour l'année civile suivante.

Selon la situation, ces différentes options vous permettront de trouver une solution adéquate si des circonstances imprévues vous empêchent de rentrer à temps de vos vacances. Veillez à toujours rester en contact avec votre employeur et à lui fournir les informations nécessaires en temps utile.

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